J’avais choisi cette formation sur certains critères : le fait qu’elle soit en présence et non en ligne (j’ai besoin d’un contact humain sans écran interposé, et puis quand je prends une formation en ligne « à mon rythme », mon rythme s’étale potentiellement sur des années car je trouverai toujours autre chose à faire que de me coller devant un cours sur écran…), qu’elle valide le cursus DDF, mais avec un programme encore plus étendu, et l’accompagnement à l’entrepreneuriat qu’elle contient.
Ca c’était avant… ensuite j’ai fait la formation…
Mes critères premiers n’ont pas été satisfaits, mais dépassés, au-delà de ce que je pensais. Il faut dire que j’avais abordé l’idée de formation de manière très scolaire, comme une formation quoi, un truc technique avec des informations.
Je n’avais pas envisagé l’impact sur ma propre personne, la transformation qui irait avec, jusque dans mon quotidien familial (au-delà de l’activité pro, Chéri est plus que ravi de mon apaisement), tout le travail sur mon histoire personnelle que cela a permit (et qui était nécessaire, pour pouvoir en effet accompagner ensuite).
Je n’avais pas pensé aux liens qui se créeraient dans la promotion, et qui ne sauraient (en aucun cas !!!) être aussi forts dans un groupe virtuel que dans un groupe de femmes qui ont ri ensemble, pleuré ensemble, se sont prises dans les bras (fuck la COVID), ont dansé ensemble, travaillé ensemble pendant un an, sur des thèmes qui parfois « prennent aux tripes ». Conséquence logique, la création d’une association locale de doulas pour prolonger notre vie professionnelle ensemble, et d’une association inter-promotions… il y a une réelle communauté Galanthis, nous échangeons toujours quasi quotidiennement ensemble, pour nous soutenir personnellement, nous motiver professionnellement, porter des projets ensemble.
Alors bon, tout ça c’est pas magique, c’est lié d’une part aux compétences des formatrices, qui par leur posture continue de doula avec nous, et leurs expériences, nous apportent savoir-être et savoir-faire, mais également (et ça je reste persuadée que c’est le gros gros plus, assez unique) par la construction de chaque module. J’en ai parlé comme de la pédagogie une fois, mais avec un peu plus de recul, ce n’est pas exactement ça, c’est plus difficile à définir. Il y a une partie pédagogie, qui a été pensée comme une oeuvre d’art, un énorme travail pour faire un tout cohérent de plusieurs techniques, à la fois corporelles, magistrales, d’art-thérapie, etc., ce qui permet de faire passer une masse énorme de connaissances comme si de rien n’était. Et il y a autre chose, une attention portée à créer un vrai lien. Cette communauté, c’est pas seulement parce qu’on a vécu des choses ensemble, cela fait partie (en tous cas je le perçois comme cela) de la façon dont sont conçus chaque module.
Ce travail dingue sur les modules de formation, non seulement sur le contenu, mais surtout sur la forme (du module, mais aussi des travaux préparatoires et sur l’évaluation), est une force énorme de cette formation.
Et concrètement, après cette formation, nous avons TOUT ce qu’il faut pour démarrer en tant que doula.
Bon, faut bien s’arrêter, alors je dirais que c’est le meilleur investissement de ma vie. Que du positif !